Le marché de l’emploi en Suisse continue de montrer des signes de faiblesse, confirmant une tendance négative observée depuis 2022. Selon les dernières analyses du Centre d’études conjoncturelles (KOF), l’indicateur de l’emploi a chuté à 2,6 points début 2025, poursuivant son repli progressif. L’industrie manufacturière et le commerce de détail figurent parmi les secteurs les plus impactés, tandis que d’autres, comme la construction et les assurances, parviennent à maintenir un certain équilibre.
Depuis plusieurs trimestres, la situation de l’emploi en Suisse se détériore. L’indicateur du KOF, qui mesure la dynamique du marché du travail, affiche une baisse continue depuis le second semestre 2022. Bien que toujours légèrement au-dessus de sa moyenne historique de 1,5 point, son repli récent témoigne d’un essoufflement dans plusieurs secteurs d’activité.
Un marché du travail en perte de vitesse
L’industrie manufacturière est particulièrement touchée, avec un indicateur tombé à -12,4 %, illustrant une réduction significative des effectifs. Cette tendance s’étend également au commerce de gros et au secteur de l’hôtellerie-restauration, où de nombreuses entreprises prévoient des ajustements du personnel pour faire face aux incertitudes économiques.
L’industrie suisse traverse une période délicate, marquée par une baisse de la demande et une conjoncture internationale moins favorable. Cette situation pousse les entreprises manufacturières à revoir leurs effectifs à la baisse, en réponse à un ralentissement de la production.
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Des secteurs en difficulté
Le commerce, notamment le commerce de gros, n’échappe pas à cette tendance. L’adaptation aux nouvelles habitudes de consommation et aux fluctuations du marché impose des ajustements qui se traduisent par des réductions de postes.
Le domaine de l’hôtellerie-restauration, après avoir bénéficié d’une reprise post-pandémie, rencontre à nouveau des difficultés. La prudence des consommateurs et l’évolution des flux touristiques pèsent sur l’emploi dans ce secteur, contraignant de nombreux établissements à revoir leurs besoins en personnel.
Des domaines plus résilients
Malgré cette conjoncture défavorable, certains secteurs tirent leur épingle du jeu. La construction et les assurances, en particulier, affichent des perspectives d’embauche plus stables. Ces branches semblent mieux absorber les chocs économiques et maintiennent un niveau d’activité satisfaisant.
L’évolution du marché de l’emploi suisse révèle ainsi un paysage contrasté : tandis que certaines industries subissent un ralentissement marqué, d’autres parviennent à maintenir leur dynamique. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer si cette tendance à la contraction se poursuit ou si une stabilisation est envisageable.
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