L'Italie s'apprête à prendre une mesure importante concernant les visas qui pourrait faciliter l'accès des travailleurs africains à son marché de l'emploi. Le gouvernement envisage d'augmenter le nombre de « click days », ces jours spécifiques où les étrangers peuvent postuler pour des visas de travail temporaire.
Cette initiative, dévoilée lors d'une rencontre entre le gouvernement, les syndicats et les organisations professionnelles, répond à une demande croissante du marché du travail italien. Maria Grazia Gabrielli, secrétaire de la CGIL, insiste sur la nécessité de remplacer ce système par un modèle de flux annuel, qui ne serait plus limité par des quotas ou des délais précis, mais plutôt basé sur les besoins réels du pays.
Bien que cette approche représente un changement majeur dans la politique migratoire italienne, le cadre législatif actuel, notamment la loi Bossi-Fini, demeure en place. Cette loi, qui impose des conditions strictes pour l’obtention de permis de séjour, exige notamment que les travailleurs étrangers disposent d'une offre d'emploi avant leur entrée en Italie. Le gouvernement cherche à améliorer le système sans pour autant bouleverser cette législation de base.
Cependant, l'Italie doit faire face à un défi majeur : ouvrir ses portes aux travailleurs étrangers tout en se protégeant contre d’éventuels abus. Alfredo Mantovano, sous-secrétaire, a exprimé des préoccupations sur l’infiltration du crime organisé dans le processus de délivrance des visas, en particulier dans des régions comme la Campanie, où les demandes dépassent largement la capacité d'absorption des entreprises locales.
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La Première ministre Meloni a également évoqué des cas d'exploitation des visas de travail saisonnier, citant des exemples où ces visas auraient été revendus jusqu'à 15 000 dollars, notamment à des ressortissants bangladais.
Cette réforme en préparation vise donc à équilibrer l'ouverture du marché du travail italien aux travailleurs étrangers tout en renforçant les contrôles pour prévenir les fraudes. Pour de nombreux travailleurs africains, cela pourrait représenter une opportunité supplémentaire d'accéder légalement au marché italien, tout en garantissant un processus plus sécurisé et transparent.
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